Enquête : Les dangers de la situation historique. Comment y faire face.
L’enquête a été réalisée à l’automne 2016 auprès de 46 personnes (régions Nord, Rhône, Centre, Région Parisienne).
Le groupe de référence comprend des ouvriers, des employés, des artisans, des commerçants, des agriculteurs, des enseignants, des chômeurs, des retraités, des étudiants.
Les questions posées (réponses libres) étaient les suivantes :
Que pensez-vous le la situation historique ?
Qu’est-ce qui vous préoccupe le plus dans cette situation ?
Comment pensez-vous qu’on puisse y faire face ?
Contrairement à l’actuel président de la République affirmant en avril 2016 « ça va mieux en France », les diagnostics des personnes interrogées se révèlent plus réservés — c’est un euphémisme. Il est vrai que la question portait sur la situation historique d’ensemble, pas seulement sur la France.
Ce qui est perçu de la situation révèle le plus souvent un sentiment général d’inquiétude, rapporté à l’ensemble d’une période historique : « ça ne va pas fort », « dégradation », « régression », ou, plus préoccupant : « la situation est très grave sur le plan historique », « ça va très mal », « c’est catastrophique », « le chaos ». L’insistance est portée sur les difficultés accrues pour la population et sur l’opacité de la situation : « aucune visibilité », « incapacité à maîtriser ce qui se passe », « on ne sait pas ce qui peut se passer ». Dans le groupe pris en référence, ce type d’appréciation concerne plus spécialement les individus liés de près ou de loin aux aléas du monde marchand capitaliste et ceux qui sont le plus soumis aux effets de la crise.
Des appréciations moins alarmistes peuvent être proposées, les caractérisations véritablement historiques de la période en cours y étant alors peu présentes. L’accent se trouve alors plutôt mis sur les « changements technologiques », les « nouveaux modes de communication », les « nouvelles solidarités », les « changements climatiques », les « modifications des modes de vie », etc. Dans le cadre restreint du groupe de référence, ce type de réponse est davantage porté par des individus de catégories sociales moins directement soumises aux effets du régime capitaliste, notamment des enseignants.
Si l’on se centre sur les perceptions du premier type, on observe que les manifestations principales de dégradation ou de régression historiques, portent sur l’économie (désindustrialisation, chômage), sur la montée ou l’aggravation des divisions au sein de la population (inégalités sociales, séparatisme communautaire), sur les risques de guerre qui dépassent le cadre national. Ceci va de pair avec la perception d’une instabilité globale à l’échelle du monde, cause d’incertitude pour le présent et l’avenir. Il en découle un sentiment d’impuissance, de perte de tout pouvoir d’agir sur l’évolution des choses. Dans ce cadre, l’absence de repères permettant de saisir les données de la situation est déplorée. Les classes dirigeantes sont suspectées ne pas avoir de vue plus claire sur les données de la situation, de capacité de s’orienter pour maîtriser la situation, ce qui renforce la défiance à leur égard.
Lorsqu’on demande aux personnes interrogées, comment elles envisagent pouvoir faire face à cette situation, la majorité déclare ne pas pouvoir y répondre. Quelques-uns signalent qu’on a atteint un point de non retour.
« [maintenant c’est] impossible », « plus d’échappatoire », « pas d’issue », « comment se redresser ? s’appuyer sur quoi, sur qui ? impossible d’être optimiste ».
Pour une minorité, des solutions radicales sont projetées, hors du cadre économique, social et politique actuel. Dans le cadre de la société “telle qu’elle est”, quelques-uns proposent cependant des solutions “cataplasme” : valoriser les actions locales, les solidarités, développer l’éducation, l’esprit critique.
I — Une période historique de régression
Il y a perception qu’on se trouve dans une phase “descendante” succédant à une phase de bien être relatif : « ça ne va pas dans le bon sens ». On parle de “rétrogradation”, de “régression”, affectant tous les domaines de la vie : « régression économique sociale, comportementale », les moins fortunés étant les premiers touchés, « c’est la cata pour les plus pauvres ».
On note aussi l’idée d’un avant et d’un après, marquée par un “recul” :
« déplorable, tout est pire qu’avant », « plus on va dans le temps plus ça se dégrade », « avant, même si on était oppressé, fallait travailler plus dur, mais on arrivait à vivre ».
Les perceptions peuvent se révéler catastrophistes :
« une véritable descente aux enfers », « nous sommes dans la pente à reculons », « on va dans le mur », « les digues sont rompues, le chaos se déverse partout inexorablement ».
Pour caractériser le passage d’une période historique relativement faste, à une nouvelle phase de dégradation, les datations peuvent varier :
« on a été dans une période montante (années 80) et on est sur la pente descendante, en économie, dans les rapports entre pays »
Pour les uns, « cela remonte aux années 68 » pour un autre « [c’est] depuis la fin de l’URSS ». Le 11 septembre 2001 est aussi mentionné :
« je pense que le 11 septembre 2001 est le début de la période dans laquelle on se trouve ».
La régression, le chaos, peuvent plus généralement être rapportés aux effets de la crise mondiale du capitalisme, telle qu’elle s’est révélée en 2008 :
« on arrive à une période de crise qui n’est pas sur sa fin », « la crise capitaliste cette fois plus forte dézingue tout, surtout en bas », « c’est l’emprise du capitalisme qui se manifeste à fond ».
On ne voit plus comment arrêter un processus qui semble être régi par des lois inaccessibles à la volonté politique :
« nous sommes dans un système capitaliste, je ne vois pas comment ça peut s’arrêter ».
La crise économique s’accompagne d’une crise politique, nationale, étatique :
« il n’y a plus de logique politique, de système politique durable »,
« on assiste à la crise et aussi à la fin de la Ve République, le déclin de l’engagement étatique »,
« déclin de la nation, de l’autorité de l’État », « France inexistante, plus crédible, démissionnaire ».
Dégradation économique, chômage, désindustrialisation
La dégradation se manifeste de façon évidente dans le domaine économique. Il semble qu’une société qui ne peut plus assurer de travail à ses membres ni de lendemains assurés, manque à sa vocation “sociale” :
« ne plus pouvoir vivre de son travail, le chômage, la précarité »,
« on a besoin de travailler pour vivre »,
« une société qui ne peut plus fournir de travail à ses membres, ce n’est plus une société »,
« [le gros problème] que toute la population ne puisse pas avoir de travail, beaucoup de personnes en marge de la société ».
Le chômage, la précarité, qui ont d’abord touché les classes les plus vulnérables, menaceraient maintenant l’ensemble de la population :
« la peur du lendemain, presque pour tous maintenant », « la précarité de tout le monde », « il n’y a plus de places pour les enfants, même si on fait des études », « même les fonctionnaires vont être touchés ».
Les causes du chômage peuvent être rapportées à la “logique” du mode de production capitaliste [concurrence, crises, surproduction, recherche du profit] :
« avec le système actuel, pas assez de travail pour tout le monde »,
« si ça ne leur apporte plus, les capitaux pour l’industrie, la production, font leur grève »,
« la concurrence mondiale, on produit tous et la clientèle n’est pas là pour chacun »,
« les personnes licenciées à cause du capitalisme, des familles entières sur la paille […] une forme de guerre très violente ».
La baisse de la capacité productive, plus spécialement en France, est évoquée :
« [même les fonctionnaires vont être touchés] s’il n’y a plus de production, on ne peut pas faire l’argent avec l’argent »,
« même si je pense être à l’abri du chômage, si on n’a plus d’économie, de production, le pays peut mourir ».
L’entrée dans une période de guerre
Presque à égalité avec la question de la dégradation de la production, le thème de la guerre est omniprésent. Pour plusieurs « la situation est confuse, inquiétante, dangereuse », « ça peut aller vers la catastrophe, l’explosion, la guerre ».
Le “risque de guerre” se présente le plus souvent comme global :
« les guerres, les guerres un peu partout », « le risque de guerre, que tout le monde s’entretue », « le risque de guerre [mondiale] est très fort », « l’avenir, le futur me préoccupe, les dangers de guerre », « ce qui me fait peur, c’est la guerre ! elle s’étend, se généralise, elle nous menace bien qu’on continue à vivre comme si de rien n’était », « le pays est menacé du dedans et du dehors ».
La situation de guerre généralisée, actuelle ou potentielle, est mise en relation avec le risque de guerre civile à l’intérieur du pays :
« la situation est dangereuse à l’intérieur et à l’extérieur du pays »,
« on est au bord de la guerre civile et la guerre mondiale est en place »
« c’est comme pour les migrants à Calais, on est au bord d’une guerre civile et j’ai très peur ».
Il peut être établi une relation entre la situation économique et les attentats :
« il y a aussi les histoires d’attentats qui font peur, on peut faire le lien avec [les difficultés économiques, le chômage], ceux qui sont sans boulot, sans vie sociale, sont aussi ceux qui se radicalisent ».
Les effets catastrophiques de la crise et de la guerre pourraient se conjuguer :
« les crises, les guerres vont laisser des décombres ».
L’aggravation des divisions sociales
L’aggravation des inégalités, des tensions sociales menacent l’unité de la société :
« tout se mélange et se divise », « les inégalités sociales de plus en plus fortes », « il y a presque deux mondes, et en haut on nous ignore complètement ».
Ce défaut, cette perte, concernent aussi l’unité institutionnelle et politique de la nation.
« La France construite sur une longue période historique, cette unité nationale construite est mise à mal, [avec l’Europe, la régionalisation]. »
« On n’est pas dans un pays uni, les gens ne sont pas patriotiques comme aux États-Unis, ça crée beaucoup de conflits entre les gens. »
Ceux qui président à l’organisation de la société [et à son “information”] participeraient de ce processus de désunion, renvoyant à la thématique de la guerre — civile et mondiale :
« les medias et les politiques montent les citoyens les uns contre les autres, j’ai peur qu’à la fin personne ne supporte plus l’autre dans sa différence, que ça finisse en guerre civile ou en guerre mondiale ».
Contre la visée d’un but commun, la division se manifeste à tous les niveaux : domination du chacun pour soi individuel, du chacun pour soi des politiques et de leur clientèles, du chacun pour soi de certains groupes sociaux :
« chacun pense et agit pour soi, plus aucun but d’ensemble pour la société, pour un monde meilleur »,
« chacun fait sa loi impunément, pire, il y en a qui veulent l’imposer à tous [mariage pour tous] »,
« la gauche, mes collègues [enseignants], ils ont sombré, ils me font honte ».
Risques de sécessions communautaristes
Se distinguant des divisions sociales, les menées séparatistes, le processus de communautarisation de la société, sont dénoncés. Elles remettent plus gravement en cause la poursuite d’un “bien commun” de la nation :
« la Corse et ceux qui veulent des droits communautaires contre le droit commun de tous »,
« on met en avant sa culture particulière, son ethnie, on leur voue un culte absolu qui prime sur le pays nourricier, ce n’était pas vrai avant »,
« la jeunesse actuelle, il y a de tout, des Turcs, des Africains, des…, moi ça me va, mais en France on est une nation, alors il faut se comporter comme une nation, sinon on fermera tout ».
En outre, la mise au premier plan des “différences” ou oppositions entre “communautés” s’est substituée à la mise au premier plan des contradictions sociales, de classes :
« autrefois on parlait du peuple, de la classe ouvrière, il y avait de l’espoir, aujourd’hui on parle religion, communautarisme ».
Le processus de communautarisation ne semble pas combattu par ceux qui président à la direction du pays, il serait même encouragé :
« c’est encouragé en haut, encore plus à gauche, ou alors on laisse faire ».
Face à la montée de revendications communautaires, une attention particulière est portée à l’islamisme, ou l’Islam radical :
« les attentats, la montée de l’islamisme »,
« l’Islam radical […] une religion guerrière à l’origine, cela constitue le grand danger ».
Il ne s’agit pas le plus souvent de rejeter par principe une religion ou une “origine”, mais le fait que ceux qui s’en réclament veuillent imposer leur loi propre contre la loi commune :
« l’islam radical qui veut faire la loi », « on subit le voile intégral, la violence pour les gosses »,
« ça ne me posait pas de problème […] mais la politique conquérante des mouvements islamiques, maintenant ça pose problème »,
« chez ma famille dans le Sud, les arabes sont gentils et te disent bonjour. À Roubaix certains ont pris le pouvoir contre leurs propres parents et sèment la terreur dans les quartiers ».
Instabilité, Incertitude, perte de repères
De la perception d’une dégradation de l’ensemble de la situation, nationale et mondiale, résulte un sentiment d’inquiétude plus ou moins diffus, d’autant qu’aucune perspective ne s’ouvre pour l’avenir :
« comment ça va tourner on en sait rien », « je suis perdu, on ne sait pas où on va, ce qui va se passer », « comme on ne sait plus où on va, tout peut arriver, le pire », « je suis désemparée, inquiète »,
« chaque jour [apporte] son lot de mauvaises nouvelles et rien à quoi se raccrocher de quelque côté qu’on se retourne », « on vit au jour le jour, tant qu’on peut travailler on tient ».
La confusion, l’absence de ligne directrice, de repères disponibles pour s’orienter, sont évoqués :
« les attentats, le Brexit, la Syrie, l’Ukraine, les réfugiés, le putsch en Turquie, les guerres, Alstom, tous les jours quelque chose, comment suivre, voir comment ça se relie, ça s’enchaîne »,
« tout est embrouillé, on ne sait pas où on en est », « c’est l’inconnu, rien de fixe », « c’est la confusion », « un trou noir », « tout est informe, c’est difficile de savoir où on va » , « tout se délite, on n’a plus nos repères ».
Du fait qu’il n’existe plus de conscience politique de classe, la période s’avère plus dangereuse :
« il n’y a plus de conscience de classe, d’organisation, de repères politiques ».
Impuissance, perte de maîtrise, perte de crédibilité des instances dirigeantes de la société
Faute de comprendre les données de la situation, de disposer de repères pour s’orienter, un sentiment d’impuissance domine :
« on se sent impuissant », « on n’a plus les manettes », « le peuple n’a plus aucun pouvoir »,
« impression de perdre la maîtrise et que ça s’impose à nous »,
« peur d’une impuissance, de manquer d’outils pour faire face à l’instabilité »,
« j’ai l’impression qu’on est submergé, incapable de réagir, comme tétanisé ».
Cette impuissance, cette perte de maîtrise relève aussi des responsables politiques :
« l’impuissance et l’incurie des dirigeants, des services de l’État »,
« c’est le bazar, les politiques ne savent plus où ils vont »,
« les gouvernements se succèdent comme un ping pong politique » [sans rien résoudre] », « ceux qui nous dirigent s’agitent en tous sens en espérant donner l’impression qu’ils maîtrisent quelque chose ».
L’incurie des politiques, la partialité des medias
Les politiques sont critiqués pour leur incurie, leur incapacité à dégager des politiques cohérentes pour le pays, la population dans son ensemble :
« pas de politique pour le pays »,
« pas de crédibilité pour les politiques », « les politiques ne font pas leur boulot ».
Le mépris de la réalité, la mise à l’écart du peuple, s’opère « au profit d’eux-mêmes » :
« le divorce entre le monde politique et la population »,
« les votes populaires, les États n’en ont pas tenu compte [Europe] »,
« des combats pour leur pomme [mais pas de politique pour le pays], ce sont des seigneurs pour leurs clans », « tout ce qui les intéresse c’est d’être aux présidentielles ».
La défiance à l’égard des politiques s’accompagne de suspicion envers les divers médias :
« le pouvoir, les medias, l’argent, le [même] mépris pour le peuple »,
« on dit qu’on est en démocratie, qu’on est pas en “démocrature” [ce qu’ils disent pour Poutine], chez nous pourtant ce n’est pas la démocratie, les politiques et les journalistes sont complètement coupés de la réalité »;
« la télé c’est de la propagande », « les medias ils tapent toujours sur le même côté »,
« on nous manipule, l’information est tronquée, truquée, pernicieuse ».
II — Comment faire face à la situation ?
On a noté pour la majorité des personnes interrogées que prévaut un sentiment d’impuissance, de perte de maîtrise de la situation. Peu imaginent ainsi pouvoir y faire face. De plus, certains estiment que le processus de dégradation n’a pas encore atteint son point le plus bas:
« ça sera pire », « malheureusement on n’est pas encore au fond de la piscine, il faut s’attendre à descendre toujours plus bas ».
D’autres peuvent formuler, à défaut de programme concret, des souhaits d’amélioration dans le cadre de la société telle qu’elle est, sans remise en cause de ses fondements :
« [il faut] se solidariser, ne pas penser qu’on est seul »,
« un développement associatif permanent, avec des plates-formes de communication »,
« permettre aux travailleurs et aux petites communautés concernées de proposer des idées pour améliorer la vie de tous, avec pouvoir de décision ».
Les vœux formulés peuvent concerner des enjeux sociaux plus concrets :
« il faut remettre les valeurs d’éducation et le travail au centre de la société »,
« trouver un accord essentiel, sur l’emploi, l’immigration »,
« répartir les richesses de façon plus égalitaire ».
Changer de régime social
Quelques propositions plus générales remettent en cause les fondements du régime économique, social, politique. En premier lieu rompre avec le capitalisme, même si l’on ne voit pas très bien la voie à suivre. Ou encore, ce qui revient au même, projeter l’actualisation d’un autre régime social :
« il faut sortir de ce processus capitaliste », « porter les perspectives pour une autre société »,
« processus de rupture sur une longue période avec le capitalisme »,
« quoi faire ? une révolution comme la Révolution française, tout reprendre à zéro, quitter le capitalisme, mais faire quoi, ce n’est pas clair dans ma tête ».
Rendre le pouvoir au peuple
Pour en finir avec la période de rétrogradation, le pouvoir devrait être rendu au peuple. Il s’agirait aussi que celui-ci le prenne :
« pour une intervention du peuple », « chercher l’intérêt du peuple et agir en conséquence »,
« il faut que le peuple se lève », « relever le peuple », « donner le pouvoir au peuple »,
« le peuple doit agir, réagir, être acteur non spectateur dans cette société ».
Pour que le peuple, puisse se relever, le développement de sa conscience, de son organisation se présentent comme nécessaires :
« réveil de la conscience pour pouvoir agir », « insuffler aux jeunes un système de référence »,
« discuter de nos préoccupations, nos interrogations, s’organiser », « qu’on soit éclairé ».
Pour certains, ces exigences impliquent que les politiques en charge de la direction du pays, de même que les relais médiatiques, soient suspendus de leurs fonctions :
« faudrait faire taire 90% des politiques et des medias »,
« donner un grand coup de balai, [et] prendre des hommes politiques avec beaucoup de morale ».
Se « relever”, “relever” la nation, le peuple, le pouvoir de décider
Du plus profond de l’ornière, une reconstitution globale de la société est envisagée, elle se présente comme une relève possible :
« les guerres, les crises vont laisser des décombres, il faudra alors se relever », « relever la nation, le peuple », « retrouver le sol sur lequel de nouveau prendre appui pour remonter », « comme en 40, trouver au fond de l’ornière, la volonté de s’unir, se redresser ».
La nécessité d’une centration de la politique sur le cadre national, le peuple, la souveraineté de la nation, est affirmée :
« abandonner l’UE, le club des grandes puissances, se consacrer à son pays, son peuple »,
« la France, il faut retrouver la souveraineté, qu’on puisse décider par nous-mêmes sans être tenus par d’autres ».